La photogénie se conjugue à l’imparfait

il y a 1 semaine

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La photogénie se conjugue à l’imparfait

Portrait sur l'Image de soi

Quand la photographie déplace le regard

La photographie ne se contente pas de représenter. Elle interroge. Elle expose une image que l’on n’attendait pas toujours. Une image qui déstabilise parce qu’elle ne correspond pas à celle que le miroir renvoie. Le miroir, lui, rassure. Il inverse les repères, adoucit les traits, conforte les habitudes visuelles. On s’y regarde selon ses propres règles. L’image devient prévisible. Maîtrisée.

Face à un objectif, le contrôle s’évanouit. L’appareil restitue un angle, une lumière, un instant. Et ce fragment visuel entre en conflit avec l’image intériorisée. Ce n’est pas la photographie qui dérange. C’est le glissement entre ce que l’on croit être et ce que l’on voit.

Nicholas Epley, chercheur à l’université de Chicago, l’a démontré dans ses travaux sur la perception de soi : chaque individu forme une représentation mentale de son apparence, biaisée par ses émotions, ses souvenirs, et ses croyances. Toute image qui s’écarte de cette construction semble fausse, voire décevante.

La photogénie, un mot ancien pour une sensation contemporaine

Dès 1882, Edmond de Goncourt, fondateur de l’Académie Goncourt, évoquait dans La Faustin ce trouble visuel provoqué par l’image photographique. (Il répondait selon les valeurs de son époque.)

« Certaines personnes au visage ordinaire apparaissent comme plus belles sur une photographie. L’inverse est aussi vrai. »
Et plus loin encore :
« La photographie ne rend pas bien la profondeur trois dimensions de la vision humaine. »

Ces mots préfigurent déjà la complexité du regard photographique. Ce que l’on voit sur une image n’est jamais la somme des volumes réels, ni leur exact équivalent. La photogénie, au sens où Goncourt l’entend, ne réside pas dans une beauté objective. Elle se loge dans l’écart entre la lumière, le geste, l’instant… et le regard qui les reçoit.

Edmond de Goncourt by Nadar, 1877 - Musée des beaux-arts du Canada

Voir n’est pas juger, et juger n’est pas comprendre

Ce qui perturbe souvent, dans le portrait photographique, c’est la subjectivité du regard porté sur soi-même. Là où les autres perçoivent un visage dans son ensemble, un port de tête, une énergie, chacun a tendance à fragmenter son image : un pli de peau, une ombre, une irrégularité.

Une étude de l’Université de Californie à Irvine démontre que les individus identifient trois fois plus de défauts sur leurs propres portraits que sur ceux des autres. Ce biais d’attention s’explique par la mémoire visuelle personnelle : on regarde une image de soi non pas pour y découvrir quelque chose, mais pour y vérifier la conformité à une représentation préexistante.

Et pourtant, dans l’œil de l’autre, ce qui reste n’est pas un détail technique. Ce qui touche, c’est un équilibre global, une présence, une impression. L’appréciation d’un portrait demeure éminemment subjective. Ce que l’on trouve « réussi » dans une image relève moins d’un standard universel que d’un ressenti : émotion, familiarité, ou simple résonance personnelle.

L’imperfection crée le mouvement de l’image

Ce qui fait la force d’un portrait ne réside pas dans sa perfection formelle. Une pose millimétrée, une lumière parfaite, une composition maîtrisée peuvent produire une image vide. Sans vibration. À l’inverse, une épaule légèrement relâchée, un regard qui hésite, une respiration suspendue peuvent faire surgir l’émotion.

Un portrait ne cherche pas à plaire. Il cherche à dire. À suggérer une présence. À marquer une relation. Il ne se contente pas de figer un instant. Il invite à relire ce que l’on pensait connaître. Une photographie réussie n’est pas celle qui corrige. C’est celle qui révèle.

Le studio, lieu de regard plus juste

Chaque séance photo, au studio ou à domicile, repose sur un principe : ouvrir un espace où le jugement se suspend. Le posing ne s’impose pas. Il guide. Il accompagne une posture vers ce qu’elle peut devenir, et non vers ce qu’elle doit être. Le dialogue ne remplit pas un silence. Il crée la confiance. Il autorise un relâchement du corps, une écoute de soi.

Dans les séances boudoir, en solo ou en couple, cette dimension s’intensifie. Ces portraits touchent à l’intime. Ils convoquent l’image du corps, mais surtout celle de soi. Dans ces moments-là, les tensions, les doutes, les retenues deviennent lisibles. Et paradoxalement, ce sont souvent elles qui donnent leur vérité à l’image.

L’imparfait n’affaiblit pas l’image. Il l’ancre. Il la rend crédible, humaine, respirable. Il permet de sortir du formatage visuel. Il invite à une relecture de la beauté : non plus lisse, mais vibrante.
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La photogénie est un mouvement intérieur

La photogénie ne se réduit pas à un angle flatteur ou à une lumière bien placée. Elle surgit lorsqu’un visage cesse de se défendre. Lorsqu’il accepte d’être regardé autrement. Lorsqu’il se laisse traverser par l’instant, sans chercher à contrôler.

Photographier, dans ce contexte, c’est mettre en lumière ce que la personne ne regarde pas elle-même. Et souvent, ce qui en ressort n’est pas une réponse à une attente, mais une surprise. Une image qu’on n’aurait pas osé imaginer. Et pourtant, elle existe. Elle est là. Elle dit quelque chose. Elle ne ment pas.

La FAQ - Portraits intimistes AU STUDIO

Comment se passe une séance de portrait intimiste AU STUDIO ?

Avant tout, par le dialogue. Chaque séance commence par un échange pour cerner les attentes, poser le cadre, et adapter la lumière, le rythme, les poses. Le studio est entièrement dédié à la séance, dans une atmosphère discrète. Le shooting se construit dans la confiance, sans pression, avec un retour d’image progressif pour ajuster ensemble.

Le tarif varie selon le temps de prise de vue, les images livrées, et les options choisies. Chaque séance inclut un accompagnement personnalisé, le shooting dans un espace confidentiel, et la sélection finale des images en collaboration.

Les réservations et les bons cadeaux sont accessibles ici :
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Non, jamais. Aucune image n’est publiée sans consentement explicite, signé via un contrat d’autorisation spécifique. La confidentialité fait partie intégrante de la démarche. Certaines personnes souhaitent garder ces images pour elles seules, d’autres acceptent de les partager, parfois de façon partielle ou anonyme.

Chaque choix est respecté. Les séances sont conçues pour rester une expérience personnelle, que l’on choisit ou non de rendre publique. AU STUDIO garantit un usage strictement privé par défaut, et aucune image ne sera jamais utilisée sans accord clair, écrit et éclairé.

Oui. L’image produite dans un cadre photographique construit, respectueux et bienveillant peut provoquer un véritable déclic. Ce n’est pas une image flatteuse qui transforme la perception de soi, mais une image juste, dans laquelle il devient possible de se reconnaître, parfois pour la première fois sans filtre critique.

Souvent, ce jugement repose sur une comparaison entre l’image attendue (idéal intérieur ou reflet habituel) et l’image perçue. Ce décalage active un biais cognitif. Pourtant, dans le regard de l’autre, ce que l’on appelle “photogénie” réside moins dans une perfection que dans une présence vraie, sensible, habitée.

Non. Le style s’adapte à chacun(e). Il peut s’agir d’un vêtement fluide, d’un détail de peau, d’un tissu, d’un drapé. Le corps n’est jamais un impératif. Ce qui compte, c’est l’intention photographique : montrer une part de soi, et non une surface. Tout se construit en accord avec la personne photographiée.

Ce type de séance s’adresse à toute personne majeure, seule ou en couple, qui souhaite reprendre contact avec son image ou explorer une autre manière de se voir. Il n’existe pas de morphologie attendue, ni d’âge idéal. Le portrait intimiste ne répond à aucun critère figé.

Il peut accompagner une étape de vie, marquer un changement, ou simplement répondre à une envie personnelle. La séance devient un espace à soi, en dehors des jugements extérieurs.

Oui. L’approche du portrait intimiste repose sur la technique, mais surtout sur une posture professionnelle. En tant que membre actif de la FFPMI, je participe à des formations régulières encadrées par la fédération, qui veille à l’éthique, à la qualité de la relation photographe-modèle, et à l’intégrité dans la pratique du portrait.

La photographie de portrait intime requiert une grande rigueur humaine et professionnelle. L’adhésion à la FFPMI implique le respect d’une charte de confiance et un engagement de formation continue. AU STUDIO fonctionne exclusivement sur rendez-vous, dans un cadre clair, confidentiel, et respectueux. Aucune image n’est diffusée sans autorisation écrite.

La réservation se fait en ligne en quelques clics via une plateforme dédiée. Un rendez-vous de préparation est ensuite proposé pour ajuster les envies, les tenues, les intentions :
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Pas nécessairement. Une photo techniquement réussie ne touche pas toujours. Ce qui marque, c’est une émotion. Une tension douce, un mouvement naturel, un regard vrai. Ce que l’on croit être un défaut devient souvent la force d’une image. L’imparfait n’est pas une faiblesse : il est souvent ce qui rend la photo humaine.

Oui, je travaille avec une maquilleuse professionnelle qui peut être présente sur demande (supplément de 100 €). Elle sublimera votre beauté naturelle pour un rendu optimal.

Les séances ont lieu AU STUDIO, situé au 17 rue des Cités, 92500 Rueil-Malmaison. Voici les moyens d’accès :

  • En transport en commun :
    • Ligne 141 : Arrêt Fouilleuse.
    • Ligne 244 : Arrêt Stalingrad.
    • Lignes 241 et 565 : Arrêts proches selon votre itinéraire.
    • Depuis le RER A, station Rueil-Malmaison, prenez l’un des bus mentionnés pour rejoindre le studio en quelques minutes.
  • En voiture : Parking public disponible au centre commercial Leclerc, à 3 minutes à pied du studio.
  • Accès au studio : Notez qu’il y a une quinzaine de marches pour accéder au studio. Si vous avez besoin d’assistance, n’hésitez pas à me le signaler.